Écrit par : Samael Aun Weor   Catégorie : Conférences de Samael Aun Weor

Jésus Montrant Comment Sacrifier Votre Douleur

Samael Aun Weor : Comment la douleur est-elle sacrifiée ?

Étudiant : En ne s’identifiant pas à lui, mais en essayant de comprendre qu’il s’agit d’un événement lié au karma…

Samael Aun Weor : La réponse est un peu vague…

Étudiant : hum !…

Samael Aun Weor : Très vague, très vague… Généralement… Je vais vous dire une grande vérité : la douleur ne se sacrifie qu’en l’explorant par soi-même et en la disséquant. Prenons un cas précis : disons qu’un homme trouve soudainement sa femme en train de parler tranquillement, quelque part dans une pièce, avec un autre homme. Vraiment, cela peut provoquer des jalousies, non ?…

Maintenant, s’il trouve la femme déjà « si tranquille », en trop grande intimité avec le sujet X, il peut y avoir un accès de jalousie, non ? Accompagné d’une grande déception, non ? Peut-être même une bagarre avec l’autre homme, bref, par jalousie…

Cela cause une douleur terrible au mari, au mari offensé, n’est-ce pas ? Cela peut même donner lieu à un divorce, n’est-ce pas ? Une douleur morale horrifiante…

Cependant, même si elle parlait très doucement, elle ne faisait rien de mal ; mais le mental peut faire de nombreuses conjectures et bien que la femme nie, nie, le mental a de nombreuses ruses, de nombreux rebondissements, dans lesquels de nombreuses conjectures se forment réellement…

Que faire pour se sauver de cette douleur, comment en profiter ? Comment abandonner la douleur que cela a causée ? Il existe un moyen de la résoudre et de sacrifier cette douleur. Lequel ? L’autoréflexion évidente de l’Être, l’exploration de soi.

Êtes-vous sûr, par exemple, de n’avoir jamais eu de relation avec une autre femme ? Êtes-vous sûr de n’avoir jamais couché avec une autre femme ? Êtes-vous sûr de n’avoir jamais été adultère, ni dans cette vie présente ni dans les réincarnations passées ? Bien sûr que non, n’est-ce pas ? Parce que nous tous, dans le passé, étions des adultères et des fornicateurs, c’est évident.

Si l’on conclut alors que l’on était aussi un fornicateur et un adultère, alors par quelle autorité juge-t-on la femme ? Pourquoi le fait-on ? En la jugeant, on le fait sans autorité.

Déjà Jésus, le Christ, dans la parabole de la femme adultère (cette femme des évangiles Christiques), s’écrie :

« Celui qui est sans péché parmi vous, qu’il lui jette la première pierre. Il se baissa de nouveau et écrivit par terre. Quand ils l’entendirent, ils commencèrent à sortir un par un, en commençant par les plus âgés, et il resta seul, et la femme, où elle était, au centre de la cour. Se redressant, Jésus lui dit : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamné ? » Elle a dit: « Personne, Seigneur. » Et Jésus dit : « Je ne te condamne pas non plus. Vas. Désormais, ne pèche plus. » – Jean 8 : 8-11

Personne ne lui a jeté la pierre, pas même Jésus lui-même n’a osé la condamner… Pas même Jésus lui-même, qui était si parfait, n’a osé… Maintenant, avec quelle autorité le ferions-nous ?

Alors, qui est celui qui nous fait souffrir, la douleur suprême ? N’est-ce pas peut-être le démon de la jalousie ? De toute évidence! Quel autre démon ? L’estime de soi, ou l’amour-propre, qui a été mortellement blessé, n’est-ce pas ? L’estime de soi ou l’amour de soi est cent pour cent égoïste… et quoi d’autre ? Le Moi, disons, de la suffisance (il se sent très important ; il dira : « Moi, Monsieur Untel, et voilà que cette femme vient ici, avec ce genre de comportement ? ») celle de l’homme est ! Monsieur l’importance !, n’est-ce pas ? Ou cet autre d’intolérance qui dit : « Sors, adultère ; Je t’ai condamné, perverse; Je suis vertueux, irréprochable ! » Voyez donc que le crime est en vous-même ; ce type d’ego sont ceux qui viennent produire la douleur…

Quand on est arrivé à la conclusion que ce sont ces ego qui ont causé la douleur, alors on se concentre sur La Mère Divine Kundalini et elle désintègre ces egos; ainsi, lorsque ceux-ci sont déjà désintégrés, la douleur cesse. À la fin de la douleur, la conscience reste…… libre ; alors, par le sacrifice de la douleur, la conscience est augmentée, et la force est acquise…, par le sacrifice de la douleur…

Maintenant, supposons que ce n’était pas une simple jalousie, mais que cela allait plus loin, qu’il y avait vraiment adultère, vraiment; alors le divorce devra venir, parce que c’est autorisé par la loi divine, n’est-ce pas ? Dans ce cas, on peut aussi dire avec une certitude absolue que cette douleur peut aussi être sacrifiée et dire : « Eh bien, elle a déjà commis l’adultère ; Suis-je sûr de n’avoir jamais adultérer ? Bien sûr que je l’ai fait. Alors pourquoi est-ce que je la condamne ? Je n’ai pas le droit de condamner qui que ce soit, car quiconque se sent libéré du péché, jette la première pierre… Alors, qui est-ce qui me fait souffrir ? Les ego de l’intolérance, de la suffisance, de la jalousie, de l’amour-propre, etc… »

Donc, si vous êtes arrivé à la conclusion que ces ego sont ceux qui causent la douleur, alors, travaillons à les désintégrer et la douleur disparaît, elle est éliminée. Pourquoi ? Parce qu’on s’est sacrifié et que cela amène une augmentation de la conscience, parce que les énergies impliquées dans la douleur sont libérées ; cela apporte non seulement la paix du cœur tranquille, mais cela apporte aussi une augmentation de la conscience, un accroissement de la conscience ; c’est ce qu’on appelle « sacrifier la douleur ».

Mais les gens sont capables de tout, sauf de sacrifier leurs douleurs. Ils aiment beaucoup leurs douleurs. Or il s’avère que les plus grandes douleurs sont celles qui offrent les meilleures opportunités d’éveil, d’éveil de la conscience… Mais il faut apprendre à sacrifier la douleur.

Et il y a plusieurs sortes de douleur : par exemple, un insulteur, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qui résulte d’un insulteur ? Eh bien, le désir de vengeance immédiate, très immédiate. Pourquoi ? Pour les mots qui ont été prononcés.

Mais si l’on ne s’identifie pas à l’ego de la vengeance, il est clair qu’on ne répondrait pas à l’insulte par l’insulte ; mais si on s’identifie à l’ego de la vengeance, il se rapporte à son tour à d’autres ego plus pervers, et on se retrouve entre les mains d’ego terriblement pervers faisant des bêtises et demie.

Parce que de même qu’une ville existe à l’extérieur de nous (par exemple, Mexico, ou n’importe quelle ville du monde où l’on habite), de même, à l’intérieur de soi, il y a une ville psychologique ; c’est clair.

De même que dans cette ville de la vie urbaine, commune et ordinaire, il y a des gens de toutes sortes : colonies de bons, colonies de mauvais, il en va de même avec le centre-ville, avec la ville psychologique ; beaucoup de gens vivent dans cette ville psychologique, beaucoup de gens (nos propres ego sont ceux qui y vivent) et il y a des colonies de gens décidément pervers ; et il y a des colonies de gens moyens et il y a des colonies de gens plus ou moins sélectionnés (notre propre ville psychologique, c’est ça).

Si l’on s’identifie, par exemple, à un ego de vengeance, cela à son tour se rapporte à d’autres ego de très bas quartiers, où vivent des meurtriers, des voleurs, etc., et en se rapportant à eux, ils viennent à leur tour et ils vous contrôlent, ils contrôlent votre cerveau et vous finissez par faire beaucoup de barbaries et demie, et vous vous retrouvez, finalement, en prison…

Mais comment, alors, éviter de tomber dans de telles absurdités ? Eh bien, en ne s’identifiant pas à l’insulteur, en ne s’identifiant pas…

Il y a des Moi à l’intérieur de soi qui dictent ce qu’il faut faire et nous disent : « Répondez, vengez-vous, arrachez le clou, reprenez-vous ! »… Si on s’identifie à eux, on finit par le faire : répondant, eh bien, à l’insulteur; on finit par se venger, se venger, etc. Mais si vous ne vous identifiez pas à l’ego qui vous dit de faire une chose aussi stupide, eh bien, alors on ne fait pas cela.

Dans tous les cas, l’insulteur laisse, disons, au fond de l’insulté, ou de l’offensé, la douleur. L’intéressant serait que l’offensé puisse sacrifier cette douleur ; et on peut la sacrifier à travers la méditation.

Comprenez que l’insulteur est une machine qui est contrôlée par un certain ego insulteur, et que l’on a été insulté par un ego. Comprenez aussi que l’on est une machine et qu’à l’intérieur on a des égos insultants. Alors, si l’on compare et dit : « Celui-là m’insulte, mais en moi j’ai aussi beaucoup d’égos insultants ; eh bien, je n’ai aucune raison de condamner celui-là, puisque je porte le même que celui-là; et si je porte aussi l’insulte qui est en moi, alors je n’ai pas à le condamner… » D’ailleurs, qu’est-ce qui m’a blessé ? Peut-être l’amour-propre, peut-être la fierté. Mais d’abord, je dois découvrir si c’était de l’amour-propre, ou si c’était de la fierté, ou quoi »…

Quand on a découvert qui était blessé, eh bien, si c’était de l’orgueil, alors désintégrez l’orgueil; si c’était l’amour-propre, alors désintégrez l’amour-propre. Cela donne comme résultat, qu’en désintégrant cela, on est libéré de la douleur, on a sacrifié la douleur et en son remplacement une vertu naît : celle de la sérénité (on s’est encore plus éveillé)…

Vous devez en tenir compte et apprendre à sacrifier la douleur. Les gens sont capables de tout sacrifier, sauf la douleur : ils aiment beaucoup leur propre souffrance, ils l’idolâtrent ; voila l’erreur.

Apprendre à sacrifier sa propre douleur est ce qui est intéressant pour éveiller la conscience. Bien sûr, ce n’est pas facile, le travail est dur ; aller contre soi-même est quelque chose de très dur, ce n’est pas très doux. Mais cela vaut la peine d’aller contre soi-même, car le résultat que l’on va obtenir, c’est l’éveil… Alors, comprenez-vous ?…

Étudiant : Maintenant, du coup, ce serait ridicule de vous demander quelque chose qui me vient à l’esprit en ce moment : comme je me rends compte que personne, ou presque personne n’a cette capacité d’analyse que vous avez……dans un travail aussi profond, non ? Mais qu’est-ce qui vous a donné cette capacité d’analyse ?

Samael Aun Weor : Je vais être honnête avec vous : au début, la capacité d’analyse (même si je la trouvais extraordinaire), était, par rapport à la capacité actuelle que j’ai, quelque peu naissante. La capacité actuelle que j’ai développée est donc venue d’une capacité naissante. Cette capacité d’analyse actuelle ne vient pas d’autre chose que de la dissolution de l’ego. Il s’avère que lorsque l’on a un ego c’est très maladroit, mais quand on désintègre l’ego, l’essence devient libre ; et une telle essence libre donne une intelligence.

Mais celui avec l’ego pense qu’il est intelligent. Il ne l’est pas, mais il pense qu’il l’est et il ne l’est pas. Il peut être intellectuel, mais c’est une chose d’être intellectuel et une autre chose est d’être intelligent. Une différenciation complète doit être faite entre l’intellectuel et l’intelligent.

Quand on annihile l’ego, alors l’intelligence émerge, mais de manière naturelle, spontanée. Quand on n’a pas l’ego, on est intelligent. Mais quand on a un ego (alors qu’on se croit très intelligent parce qu’on a lu ou qu’on appartient à telle ou telle école, ou qu’on est un magnifique intellectuel) on ne l’est pas, on n’est pas intelligent. C’est la réalité des faits…

Quand j’ai eu un ego, je pensais avoir une grande capacité d’analyse. Après avoir détruit l’ego, j’ai compris qu’à cette époque ma capacité d’analyse était naissante ; même moi je pensais que c’était gigantesque pour le fait d’avoir lu. Seul le temps est venu me montrer que ce n’était pas aussi génial que je le pensais.

Ainsi, l’important dans la vie est d’avoir cette capacité d’auto-réflexion évidente. Mais cela se traduit par l’annihilation de l’ego, donc on peut voir les choses plus clairement.

C’est pourquoi il existe neuf types de raisonnement. Je me réfère au raisonnement objectif, non au raisonnement subjectif, mais à l’autre. Le raisonnement subjectif est différent du raisonnement objectif, car le raisonnement objectif est basé sur la conscience ; la conscience, pourrions-nous dire, fournit les données au mental intérieur pour qu’il puisse raisonner.

Ainsi, cette capacité de raisonnement du mental intérieur est merveilleuse, elle est formidable, car elle ne fonctionne qu’avec les ressorts de la conscience. Parce que le mental intérieur a neuf degrés de développement.

Comment pourrait-on connaître le degré de développement du raisonnement objectif ou du mental intérieur des gens ? Il est connu, exclusivement, dans les cornes…

Étudiant : Dans quoi ?

Samael Aun Weor : Dans les cornes… Ainsi, si un seul trident apparaît sur les cornes, par exemple, cela indique que l’on a, après avoir atteint la libération, développé à partir du raisonnement objectif (jusqu’à présent) le premier degré ; mais si deux tridents apparaissent, cette personne serait au second degré du raisonnement objectif ; si trois tridents apparaissent : au troisième degré du raisonnement objectif ; si quatre tridents apparaissent : au quatrième degré du raisonnement objectif ; si cinq tridents apparaissent : c’est déjà le plus vénérable de tout le mégalocosme ; mais si six tridents apparaissent : oh ! on a atteint le degré, comme dit Gurdjieff, d’Anklad ; on a atteint l’Anklad sacré.

Six tridents sont détenus uniquement par ceux qui ont fait le grand oeuvre, rien de plus. Mais cela ne s’arrête pas là, car à partir du sixième degré de développement du raisonnement objectif auquel il faut arriver, qui est le Père Éternel Cosmique Commun, il en reste encore trois degrés.

Celui qui atteint le neuvième degré de développement du mental intérieur, qui est incontestablement déjà parfaitement parfait dans toute sa plénitude, peut déjà s’immerger dans le sein du Père Éternel Cosmique Commun.

Dans tous les cas, le degré de développement du raisonnement objectif est connu par les tridents sur les cornes. D’accord. Mais on pourrait dire que seuls les démons ont des cornes, non, tout a ses avantages et ses inconvénients. S’il est vrai, par exemple, que l’électricité peut être utilisée à des fins industrielles, elle sert aussi à tuer…

Aujourd’hui, le raisonnement est devenu un diable, les gens ont un raisonnement devenu un diable. Vu de l’intérieur, avec le sens de l’auto-observation psychologique développé, un vrai diable peut être vu. C’est comme ça que les gens misérables l’ont…

Mais quand on commence à désintégrer l’ego, il commence à blanchir. Quand on sait sacrifier ses propres souffrances, on commence à le blanchir. Quand on a complètement désintégré l’ego, il brille glorieusement, et en s’intégrant à l’initié, il le transforme en archange, car lui-même devient archange.

Et il gardera toujours ses cornes. Mais sur les cornes se trouvent les tridents, et le nombre de tridents signifie le degré de développement atteint dans le raisonnement objectif de l’Être.

Pour qu’on puisse, disons, comprendre, analyser ou, disons, discerner avec un raisonnement objectif les vérités les plus transcendantales de l’Esprit, de l’Être, c’est quelque chose de génial, n’est-ce pas ? Mais cela ne se fait pas du jour au lendemain, mais grâce au développement d’un raisonnement objectif. Et le raisonnement objectif ne peut se développer que par des éveils successifs de la conscience.

À mesure que la conscience s’éveille, à mesure qu’elle devient de plus en plus objective, à mesure qu’elle se développe et grandit à l’intérieur de chacun de nous, de même et de la même façon, son véhicule, le mental intérieur, se développe. C’est-à-dire que les fonctionnalismes du raisonnement objectif se développent évidemment.

Mais distinguons le raisonnement objectif du raisonnement subjectif. Les gens ont développé un raisonnement subjectif, mais ils n’ont pas le raisonnement objectif de l’Être, car il y a trois mentals.

Le mental sensuel élabore ses concepts de contenu, avec les données fournies par les sens ; le mental sensuel ne peut rien savoir de la vérité, ni de Dieu, ni de l’univers, car ce raisonnement est d’un type parfaitement subjectif.

Le mental intermédiaire, où les croyances sont déposées, ne peut rien savoir non plus de la réalité.

Enfin, le mental intérieur, c’est le véhicule de la conscience. À mesure que la conscience s’éveille, le mental intérieur se développe dans ses processus analytiques objectifs d’une manière extraordinaire.

Ainsi, celui qui atteint, par exemple, le développement total du neuvième degré, et parvient à avoir les neuf tridents sur les cornes de son Lucifer particulier, individuel, est sans doute devenu absolument conscient de la réalité, de la vérité, puisque vous pouvez même en faire une analyse ; c’est un dieu…

Étudiant : Un Paramarthasatya ?

Samael Aun Weor : On pourrait dire, Paramarthasatya. Mais de telles statures ne sont atteintes que par les éveils successifs de la conscience, et l’on ne peut accéder à ces éveils successifs de la conscience, sauf en sacrifiant la douleur, en apprenant à sacrifier sa propre souffrance. Car, en vérité, chaque fois que l’on sacrifie la souffrance, la conscience augmente, et plus de force psychologique est acquise.

C’est parfaitement, disons, démontré. Sacrifier la douleur : c’est la clé la plus extraordinaire qui soit pour traiter l’éveil de la conscience. Ces divers éveils, à leur tour, augmentent ou intensifient, pourrait-on dire, le développement du raisonnement objectif, qui appartient, comme je l’ai déjà dit, au mental intérieur profond.

Le long de ce chemin, on est libéré : il faut augmenter sa conscience et à mesure qu’on augmente sa conscience, on « tue » le karma, et on le « tue » ! : si quelqu’un, par exemple, prend conscience de la douleur causée par une affaire mal faite (supposons par exemple), découvre que l’ego de l’égoïsme était actif; alors il le désintègre et « tue » le karma ; ou il découvre que l’ego de l’ambition était actif, il « tue » le karma en le désintégrant.

Et si les gens profitaient de la moindre douleur de leur vie pour la sacrifier, au moment de la mort ils se désincarneraient sans karma, avec une conscience totalement lucide, éveillée et sans karma…

Maintenant, dans la pratique, nous avons pu montrer que, vraiment, ce ne sont pas les autres qui nous causent la douleur, la souffrance ; les souffrances que nous nous produisons.

Par exemple, supposons que l’un d’entre vous se soit fait voler son portefeuille par un voleur. Alors vous dites : « Je viens de me faire cambrioler, j’ai perdu mon argent ! » Vient ensuite l’angoisse : « Je n’ai plus d’argent ! » L’atroce souffrance : « Je n’ai plus d’argent, et maintenant que dois-je faire ? »… Mais voyons : le voleur nous a-t-il fait du mal, ou qui ? Et bien sûr, vous diriez : « le voleur »… Mais si vous vous explorez vous-même, vous découvrirez qu’en vous se trouve l’ego de l’attachement à l’argent, ou d’attachement au portefeuille ; derrière peut aussi être l’ego de la peur qui s’exclame : « et maintenant qu’est-ce que je ferai sans argent ? »…

Donc, il y a l’ego de l’attachement et l’ego de peur; ces ego produisent de l’angoisse. Mais si à travers la méditation on sacrifie la douleur, alors on comprend que l’argent est temporaire, que les choses matérielles sont vaines et illusoires ; si l’on prend conscience de cette vérité, si cette vérité ne reste pas simplement dans l’intellect mais reste dans la conscience ; si l’on vient à comprendre qu’on était attaché à notre portefeuille et à notre argent ; Si l’on en vient à comprendre qu’on a peur de se voir sans argent face aux problèmes de la vie, alors on entend naturellement en finir avec ces deux ego : celui de la peur et celui de l’attachement, n’est-ce pas ?

On dit : « Je vais sacrifier la douleur, car elle est vaine et illusoire », et on dissèque cette douleur et on comprend qu’elle est vaine et illusoire (car le portefeuille, l’argent, tout cela sont des choses périssables), finit bien par désintégrer l’ego de l’attachement à l’argent et l’ego de la peur. Et de cette façon la douleur est sacrifiée et la douleur disparaît.

Mais, vraiment, quand on arrive à ce point, dis-je, on se rend compte de qui c’était vraiment qui causait la douleur : ce n’était pas le voleur qui causait la douleur, mais l’ego de l’attachement aux choses matérielles et l’ego de la peur.

Et on en vient à le voir après avoir sacrifié la douleur, après avoir désintégré les ego de la peur et de l’attachement ; et l’on comprend pourquoi la douleur disparaît absolument…… les causes de la douleur sont portées à l’intérieur de soi, non pas à l’extérieur de soi, mais à l’intérieur de soi.

Si vous ne sacrifiez pas la douleur, vous ne serez jamais heureux. Et les causes de la douleur ne sont pas à l’extérieur de soi mais à l’intérieur de soi… J’en suis venu à ces réflexions.

Étudiant : C’est que ce type de réflexions est très nécessaire pour les étudiants de la troisième chambre parce que vous établissez des bases, disons, dans vos livres, ou dans (enfin, plus que tout dans vos livres, non ?). Mais dans l’aspect de la troisième chambre (la partie psychologique), c’est d’une aide redoutable pour les étudiants maintenant, bien sûr, parce qu’ils y trouvent, disons, un appui vers ce que sont, disons, les analyses de nombreux aspects de l’ego que nul ne peut y pénétrer faute d’habileté. Je pense que l’aspect psychologique dans la troisième chambre est assez important…

Samael Aun Weor : J’aurais aimé développer l’aspect psychologique, mais depuis qu’il y a eu une cérémonie de mariage, mon Être a tout orienté vers l’alchimie. Mais l’aspect psychologique est fondamental, il est fondamental…

Mais ce qui vous fait le plus mal, c’est de vous identifier. Car si un je, par exemple, dis à quelqu’un : « venge-toi de celui qui t’a fait du mal », et lui suggère l’idée de se venger, et que l’on s’identifie à l’ego qui est là suggérant ces idées, eh bien on finit par se venger.

Maintenant, comment les ego sont-ils liés les uns aux autres ? Pensez à une ville : la ville psychologique ; il y a, disons, des quartiers où vivent des gens « sains » et des quartiers où vivent des gens pervers ; des colonies où vivent des gens « sains » et pervers et un peu de tout ; banlieues plus ou moins mauvaises et banlieues normales, etc., pleines de monde…

Tous ces gens qui vivent dans cette ville psychologique que nous portons à l’intérieur, sont nos propres egos, ce sont des gens, des personnes…

Et ces personnes, eh bien, profitent de toute opportunité pour se manifester à travers nous.

Par exemple : si l’on prête beaucoup d’attention à un ego de vengeance, alors on s’y identifie, on s’y perd, on y vit et on finit par faire ce que l’ego veut : on commet des fautes très graves qui mènent en prison.

Cela me semblerait dans le monde physique, par exemple, au cas d’une personne… Dans le monde physique, il y a beaucoup de gens ; supposons que n’importe quelle personne puisse s’y perdre, pendant une seconde, on ferait les barbaries que cette personne a en tête, n’est-ce pas ? Eh bien, c’est quelque chose de similaire.

Ces personnes qui vivent dans la ville psychologique sont donc les ego. Et si l’on prête beaucoup d’attention à un ego pervers, qu’on se rapporte aux habitants des quartiers les plus pervers de la ville psychologique ; et ces autres le rapportent à d’autres pires pervers qui vivent dans les différentes rues de la ville psychologique ; conclusion : on finit par faire des barbaries.

Donc, la chose la plus sérieuse est de s’identifier à ces ego que dirions-nous (ce serait le point de rupture de l’affaire), n’est-ce pas ? Qu’un citoyen qui passe dans la rue puisse se perdre à l’intérieur de soi ? Ce serait horrible, n’est-ce pas ? C’est la même chose qui se passe avec les egos : les « citoyens » qui vivent dans notre ville psychologique essaient de s’y perdre pour faire des barbaries.

Étudiant : Ils s’installent…

Samael Aun Weor : Ils s’installent à l’intérieur de soi ; soi en eux et eux en soi, et l’on finit par faire des choses incongrues, faire et dire, faire et dire des choses incongrues…

Et, disons, la ruse qu’ils ont pour pénétrer à l’intérieur et s’y perdre, c’est précisément l’identification. Le plus grave est de s’identifier à ces « gens » qui vivent dans notre ville psychologique, c’est le plus grave… Bon, allons méditer.

Tout est enregistré ici sur cette cassette pour ceux qui l’écoutent.

Continuons à apprendre à sacrifier nos propres souffrances…

Étudiant : Telle est la clé, n’est-ce pas ?

Samael Aun Weor : Bien sûr, provoquer des éveils par milliers ; sacrifier ses propres souffrances…

Étudiant : Sacrifier nos propres souffrances…

Samael Aun Weor : Oui, c’est la clé…, mais les gens ne sont pas prêts à sacrifier les leurs, ils les aiment trop. Mais si on les sacrifie, on atteint l’éveil ; et c’est ainsi que viennent les éveils suivants.

Étudiant : Les éveils passent par la douleur, n’est-ce pas ? Douleur psychologique ?

Samael Aun Weor : Oui, la douleur vient du sacrifice de la douleur. Mais le résultat est l’éveil. Total : avec ce travail on est libre. C’est pourquoi la vie vaut la peine d’être vécue, n’est-ce pas ? Car on a la possibilité, justement, de se sacrifier.

Étudiant : Et cette opportunité est à l’intérieur de nous chaque jour, maître…

Samael Aun Weor : Et à chaque instant.

Étudiant : Et à chaque instant…

Samael Aun Weor : Il y a beaucoup de gens qui nous entourent et nous font souffrir, je dirais. Mais qui nous fournit les souffrances……la réalité est que les souffrances nous sont fournies par les ego que nous portons en nous. Les causes de la douleur ne sont pas à l’extérieur de soi, mais à l’intérieur de soi ; c’est la réalité…

C’est-à-dire que celui qui atteint l’Anklad sacré a fait le grand œuvre. Cependant, à partir de là, jusqu’au sein du Père Éternel Cosmique Commun (qui est l’Absolu, le tout-miséricordieux), il faut encore passer par trois degrés de perfection du raisonnement objectif. Ce qui signifie que vous devez prendre pleinement conscience de toutes les grandes vérités transcendantales de l’Être.

De telle sorte que quiconque s’immerge dans le sein du Père Éternel Cosmique Commun, son raisonnement objectif atteint la perfection absolue. On est devenu pleinement conscient de la Divinité et on peut pleinement la verbaliser.

Il a une capacité d’omniscience unique, n’est-ce pas ? Parce qu’une chose est la vérité dans l’abstrait, et une autre est déjà la vérité, parfaite……et même verbalisée par un raisonnement objectif. C’est la différence.

Une différence similaire, pourrait-on dire (c’est-à-dire un parallèle exact pour être clair), il y a entre l’or brut et un joyau précieux……poli. Une chose est la vérité abstraite et une autre est la vérité déjà exprimée sous une forme objective par un raisonnement objectif perfectionné…

Étudiant : Le joyau est poli…

Samael Aun Weor : Bien sûr, il faut savoir, eh bien, comment comprendre cela. Les tridents indiquent le degré de perfection du raisonnement objectif ; cela est évident.

Dans tous les cas, donc, la base pour perfectionner le raisonnement objectif repose sur le fait que l’on est plus ou moins « mort ».

Maintenant, seul Christus-Lucifer avec ses tridents peut nous montrer exactement le chemin. Pourquoi ? Parce que simplement (c’est une grande vérité), c’est Christus-Lucifer qui donne l’impulsion sexuelle et le matériel pour le grand œuvre.

Christus-Lucifer descend dans nos propres enfers atomiques pour servir d’échelle et grimper ; c’est la grande chose à propos de Christus-Lucifer.

Christus-Lucifer est rebelle, et il est clair que les piétistes, prudes, ignorants, sont effrayés par les déterminations du Christus-Lucifer Nahua, à cause de sa révolution et de sa sagesse…… Lucifer, le Seigneur Lucifer, est intéressant. Si quoi que ce soit, Christus-Lucifer est ce qu’il y a de mieux pour les mortels…

Cette conférence a été originellement publiée en Anglais par Glorian. La conférence originale est The Sacrifice of Pain and Sufferings for the Increase of Consciousness.